lundi 30 juillet 2012

THE DARK KNIGHT RISES - Christopher Nolan - 2012

Après avoir revu "Batman begins", "The Dark Knight" et avoir découvert avec jubilation l'ultime épisode de la trilogie annoncée de Christopher Nolan, ce ne sont pas moins de 7 heures passées aujourd'hui en compagnie de l'homme chauve-souris.

Dès le départ de la saga, Nolan a donné ce côté sombre à Bruce Wayne. Ce côté tourmenté, rongé par la culpabilité liée au décès de ses parents, habité par la peur et la colère, puis hanté par le décès de la seule femme qu'il ait aimée. La densité que Nolan a redonné au personnage de Batman et ses libertés d'adaptation, m'ont réconciliée avec le chevalier noir.

Christian Bale est sans doute le meilleur Batman qui soit. Le Batman rêvé. Cet acteur polymorphe, capable de jouer des rôles extrêmes, démontre une fois de plus qu'il est fait pour ce rôle. Le regard intense lorsqu'il revêt le costume, ou plutôt l'armure, de l'homme chauve-souris, et l'âme tourmentée et sombre de Bruce Wayne. Christian Bale donne de l'intensité à ce personnage. Et le "concept" de Nolan de faire de Batman une "idée" plus qu'un personnage fonctionne merveilleusement bien dans ce dernier épisode.

Le vrai méchant de cet ultime volet c'est Bane (Tom Hardy, un acteur qui me fascine). Un terroriste sans foi ni loi. Une brute. Tom Hardy impressionne par son physique démesuré et sa force. Son visage masqué tout le long du film ne laisse entrevoir que ses yeux. Mais quels yeux! D'une expressivité à vous glacer le sang. Ses yeux parlent, mais tout son corps également. La démarche lourde et puissante. L'assurance de son port de tête. Les stigmates que portent son corps. Tout cela fait de Bane un personnage qui non seulement nous hante encore quelques heures après la fin du film, mais également un monstre angoissant et fascinant. On découvre également que Bane et Bruce Wayne, ne sont finalement pas si différents l'un de l'autre et que c'est peut-être dans les mêmes souffrances qu'ils vont chercher la rage qui les anime. Un petit détail un peu gênant tout de même: sa voix. Là, il a un truc qui ne fonctionne pas vraiment. Elle est trop modifiée à mon goût.


Les rôles féminins ne sont pas en reste. Anne Hathaway, en Catwoman, surprend. Non seulement la jeune femme bénéficie d'une plastique à damner un saint, mais jamais elle n'aura eu ce regard et cette voix incroyable. Pour ma part,  j'ai découvert une actrice, une vraie. J'ai moins été touchée par Marion Cotillard (qui ne sait pas faire quelque chose... mais je ne peux pas vous dire quoi, sinon, vous saurez... mais indice: ça se passe dans un camion...)

Et il ne faut surtout pas oublier Michael Caine qui incarne un Alfred hyper touchant. Il m'a émue. Il donne une note intimiste à ce film d'action. Cet acteur anglais prestigieux donne beaucoup de sensibilité au personnage d'Alfred et le flanque d'un bel humour plein de tendresse.


Nous sommes 8 ans après la mort de Harvey Dent. Les prisons de Gotham sont pleines et la paix règne sur la ville. Bruce Wayne vit reclus, soignant son corps et ses bleus à l'âme. 8 ans que le Batman n'est plus apparu. Une nouvelle menace plane sur la ville: elle porte le nom de Bane. Je ne sais que vous dire de plus au risque de dévoiler des éléments importants de ce 3ème volet qui tient toutes ses promesses. Nolan ne nous laisse que peu de répit et nous scotche littéralement sur nos fauteuils. On relèvera aussi un ancrage dans la réalité encore plus fort que dans "Batman begins" ou "The Dark Night". Gotham City est représentée une fois de plus comme une ville réelle. Les références à la politique actuelle sont fortes et les peurs de notre société largement exploitées (terrorisme, arme nucléaire,...). D'une noirceur supérieure aux deux précédents épisodes et baignant dans une ambiance apocalyptique, "The Dark Knight rises" fait définitivement et durablement du réalisateur de "Inception" une référence et de Batman, une légende.


Votre Cinécution

samedi 28 juillet 2012

THE ANGEL'S SHARE - Ken Loach - 2012

La part des anges, qu'est-ce que c'est? C'est la partie d'alcool qui s'évapore lorsque le whisky vieillit en fût. C'est aussi un peu le passé de délinquant bagarreur de Robbie qui s'évapore peu à peu tout au long du film. Une dernière opportunité de faire fortune et de refaire sa vie, avec sa toute nouvelle famille (son épouse Léonie et son fils Luke), et la vraie vie peut commencer.

Le film débute sur une longue série de condamnations pour délits mineurs. Robbie fait parti des accusés. Il a été provoqué par d'autres jeunes et se voit condamné à 300 heures de travail d'intérêt général. Sa compagne, Léonie, est enceinte et sur le point d'accoucher. Robbie a la volonté de rentrer dans le droit chemin pour donner un bon exemple à son bébé qui va naître.



Lors de sa première journée de travail, il rencontre une équipe de joyeux petits voyous lesquels devront, tout comme lui, purger leur peine. Leur responsable, Harry, est un gentil gaillard qui malgré ses airs bourrus se comporte un peu comme un père avec ces jeunes dont il a la responsabilité.






Le jour où Léonie accouche, Robbie se rend à l'hôpital avec Harry et se fait littéralement défoncer le visage par les oncles de cette dernière, lesquels estiment qu'il n'est pas digne de leur nièce et qu'il est un raté, à l'image de son père et de son frère. Harry secourt le jeune homme et l'amène chez lui à la maison. Lorsque Léonie appelle pour annoncer que le petit Luke est né, Harry et Robbie boivent à la santé du nouveau-né. Robbie découvre alors le whisky: cet alcool qui va devenir une nouvelle passion pour lui et qui va lui ouvrir les portes d'une nouvelle vie. Il s'y intéresse de près, lit tout ce qu'il peut lire sur le sujet, participe à des dégustations avec Harry. Ses talents de "nez" sont révélés au grand jour.




Lors d'une dégustation à Edimbourg, il apprend qu'un whisky de prestige sera mis en vente prochainement. Il est également approché par un grand collectionneur de whiskies qui a été stupéfait par ses connaissances et son habileté à  les reconnaître. Leur route va se recroiser, mais ni l'un ni l'autre ne le sait pour le moment.  Notre joyeuse équipe entreprend un voyage en direction de la distillerie qui mettra en vente le fameux Malt Mill qui fait rêver les collectionneurs du monde entier. Serait-ce là pour lui l'occasion de tout recommencer à zéro? Quitter Glasgow, les querelles héréditaires, les destinées imposées par le lieu de vie et l'entourage? Il vous faudra aller voir "La Part des Anges" pour le savoir.




Le dernier Ken Loach: un film réaliste de plus? Oui. Une nouvelle représentation de la fracture sociale? Oui. Ce n'est pas du grand Ken Loach, mais c'est plaisant. Bourré d'humour, terriblement prévisible et un brin démagogique. On prend toutefois du plaisir à suivre cette équipe loufoque et improbable dans ce faux road movie qui parcourt la nature généreuse des Highlands. Durant tout le film, on a qu'une seule envie, celle de déguster un Lagavulin ou un autre Springbank. Les accents fleuris restent un délice pour les oreilles et imposent de voir le film en version originale. No excuses allowed!


 

Votre Cinécution

LAST TANGO IN PARIS - Bernardo Bertolucci - 1972

J'ai découvert "Le dernier Tango à Paris" lorsque j'étais jeune adolescente, je devais avoir 14 ans, quelque chose comme ça. J'allais à l'école secondaire en ville et j'avais, avec l'autorisation de mes parents, une carte de vidéo-club. J'allais donc régulièrement après les cours, louer des vidéos pour les voir à la maison et pour les faire partager à ma famille. "Le dernier Tango à Paris", celui-là, je l'ai loué en cachette. Le propriétaire du vidéo-club, qui savait que j'étais une grande cinéphile (malgré mon jeune âge), m'autorisa à louer "Le dernier Tango à Paris", bien qu'il était interdit aux moins de 18 ans.

Le grand défi, c'est aussi de vous parler de ce film que j'aime sans passer pour une tordue, tant ce film a une connotation sexuelle, perverse. C'est un film cru, sans concessions. Bertolucci se laissait littéralement diriger par Marlon Brandon, lequel a beaucoup contribué à la réputation sulfureuse de cette pellicule. La scène la plus connue, même de ceux qui n'ont jamais vu le film (!), est celle de la plaquette de beurre et de la sodomie qu'impose le personnage de Brando à Jeanne, interprétée par Maria Schneider. Mais résumer ce film à cette seule scène est une grosse erreur! C'est la rencontre de deux êtres désespérés. Jeanne est jeune, amoureuse de son compagnon qui joue à faire le cinéaste, totalement consciente de l'effet que son corps produit sur les hommes. Une jeune femme qui a besoin de plaire, de se sentir désirable. Paul, quant à lui, est un homme dans la fleur de l'âge, mais rongé par le suicide de sa femme Rosa. Il est inconsolable. On a l'impression que la seule façon pour lui de se sentir encore vivant est d'abuser du sexe. Le sexe procurant une sensation de vie, de puissance, à cet homme qui prend l'ascendant sur une jeune femme à qui, il fait, d'une certaine façon, découvrir la sexualité dans sa nature la plus crue. Pas de sentiments, pas de noms : du sexe.



Ce film a fait scandale à sa sortie et a marqué les mémoires. En Italie, lorsqu'il sortit en décembre 1972, il fut aussitôt interdit et un long procès s'en suivit. Le film n'a été réhabilité qu'en 1987 et les italiens purent alors le voir. En Espagne, qui souffrait alors sous le régime de Franco, le film fut aussi interdit. Les espagnols faisaient alors le voyage vers la France, pour voir ce film qui était devenu un symbole de liberté et de désir d'ouverture dans les dernières années de la dictature.


Le film débute sur un quarantenaire, Paul (Marlon Brando) qui jure en entendant passer le train. Le bruit du train l'insupporte. Passe alors une jeune femme, Jeanne (Maria Schneider). Elle est vêtue d'un long manteau blanc et d'un chapeau en feutre noir surmonté d'une fleur violette.



Elle est en quête d'un appartement à louer. Elle en visite un et tombe sur Paul qui lui aussi a jeté son dévolu sur le même bien. Rapidement, ils font l'amour. Mais pas de noms. Paul ne veut pas savoir qui elle est. Chacun repart de son côté. Ils se reverront et deviendrons amants. Leur histoire, intense et passionnelle, ne durera que quelques jours.

L'appartement où ils se rencontrent agit comme un cocon qui les préserve non seulement du temps, mais également du regard inquisiteur que pourrait poser la société sur un tel couple. Paul provoque Jeanne dans des jeux érotiques, il impose également sa vision de la sexualité et ses propres codes.
Ce qui choque le plus, ce sont les propos : les scènes de sexe se situant, même si elles sont explicites, dans l'imaginaire du spectateur, tant les détails qui sortent de la bouche du personnage de Brando ne laissent planer aucun doute sur ce qu'il est en train de se passer.




Les scènes les plus puissantes du film sont, à mon avis, celle où Paul se recueille dans la chambre mortuaire de son épouse décédée et qui révèle, s'il était encore besoin de le faire, le talent fou de Brando, celle du grand concours de tango où le discours et le comportement des amants contrastent avec celui des danseurs à l'élégance toute argentine et bien sûr, la course poursuite dans les rues de Paris où Paul poursuit Jeanne qui déjà ne l'aime plus. La fin est tragique, digne des plus grandes histoires d'amants maudits.



J'espère vous avoir donné l'envie de (re)découvrir "Le dernier Tango à Paris". Mesdames, sachez que Marlon Brando n'aura jamais été aussi séduisant que dans ce film et messieurs, Maria Schneider est sublime. Voyez, revoyez ce film, forgez votre propre opinion et passez outre les clichés qui circulent à son propos: c'est un chef-d'oeuvre qui vous marquera à jamais.

Vous voulez en savoir plus, notamment sur l'influence des peintures de Francis Bacon sur Bertolucci, c'est ici.


Votre Cinécution

samedi 14 juillet 2012

TO ROME WITH LOVE - Woody Allen - 2012



"Penso che un sogni cosi non ritorni mai piu"... Maintenant que vous avez bien cette mélodie en tête, et soyez certains qu'elle va vous poursuivre, rentrons dans le vif du sujet.

Après une première toute petite escapade italienne en 1996 dans "Tout le monde dit I love you", suivie de plein d'autres balades européennes, c'est à Rome que Woody Allen nous invite.  On se demande presque s'il n'a pas été engagé par l'office du tourisme de la ville éternelle, tant le scénario est léger et laisse la plus grande place à la ville.


Le film débute sur un carabinier qui règle la circulation et qui, surpris par la caméra, provoque quelques accidents. Il s'avère que cet homme sera le narrateur des premières minutes du film. Il nous présente les quatre couples, les quatre histoires parallèles, que nous suivrons durant 1h40.


Dans le désordre, nous avons:

- Leopoldo Pisanello (Roberto Benigni), un romain pure souche, dont la vie est réglée comme du papier à musique. De son réveil à 7 heures du matin au petit-déjeuner en famille en passant par son job, la vie de Leopoldo est monotone, prévisible. Jusqu'au jour où il se fait entraîner, sans raison apparente, dans le grand cirque médiatique et devient une star. Ce qui pourrait être une satire sociale tourne presque au burlesque, en ne faisant qu'effleurer le "drame" que peut engendrer une célébrité télévisuelle instantanée : le retour à l'anonymat.

- Jerry (Woody Allen) et Phyllis (Judy Davis). Lui est un metteur en scène d'opéra à la retraite et elle est psychiatre. Ces deux new-yorkais débarquent à Rome pour rendre visite à leur fille Hayley qui s'est entichée d'un romain, Michelangelo. Ils font alors la connaissance des parents de Michelangelo et plus particulièrement de son père, Giancarlo (Fabio Armiliato) qui travaille comme croque-mort. Ce dernier est doté d'une voix exceptionnelle, tout particulièrement lorsqu'il chante sous la douche. Son rêve? Interpréter "Pagliacci" de Ruggero Leoncavallo. Les amateurs d'opéra apprécieront les envolées lyriques de Fabio Armiliato, ténor italien en vogue, et les moins férus, les astuces mises en place pour que Giancarlo réalise son rêve.





- Jack et Sally, deux étudiants américains qui se sont installés à Rome, le temps de leurs études. Leur couple sera mis à l'épreuve avec l'arrivée de Monica, une starlette mythomane qui selon Sally, aurait le pouvoir de faire céder tous les hommes.

- Antonio et Milly. Un couple de jeunes mariés tout droit débarqués de leur province pour une lune de miel romaine. Rapidement, ils se perdent dans la ville éternelle, surtout Milly, partie à la recherche d'un coiffeur. Ils vont être confrontés au dilemme de l'adultère... chacun de leur côté... alors? Plongera, plongera pas?

Et il ne faut pas oublier les rôles secondaires : Anna (Penelope Cruz), à la plastique qui ferait pâlir Anita Eckberg, en moins distinguée, et John (Alec Baldwin), architecte américain de renommée internationale. John dont on ne sait pas vraiment si le personnage est réel ou tout droit issu de l'imagination de Jack.



Il est question de sexe, de désir, d'adultère, d'opéra... des sujets traités avec moins de finesse que d'ordinaire. De loin pas le meilleur Woody Allen, mais un film léger qui se laisse regarder. On peut être cueilli un vendredi soir après une semaine de travail, juste pour déconnecter et voyager les fesses dans un fauteuil rouge. On a envie de siroter un campari sur une piazza romaine et de contempler les siècles d'histoire qui défilent sous nos yeux. Une invitation à la paresse. Cela dit, on souhaite ardemment que Woody retraverse l'Atlantique et abandonne sa pseudo vocation de guide touristique, en laissant derrière lui les bluettes un peu fades...




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samedi 7 juillet 2012

THE ROCKY HORROR PICTURE SHOW - Jim Sharman - 1975

"The Rocky Horror Picture Show", c'est un des incontournables de ce que l'on appelle les "Midnight Screenings": les séances de minuit. Ces séances qui ont permis à tant de films non seulement d'exister, mais de devenir, avec le temps, cultissimes. J'en veux pour preuve: "Eraserhead" de Lynch, "La nuit des morts-vivants" de Romero, "Pink Flamingos" de Waters et j'en passe et des meilleurs. "The Rocky Horror Picture Show", c'est tout à la fois: du sexe, de la musique décalée, un hommage aux films d'horreur, de science-fiction. Un grand melting pot déjanté! Pour notre plus grand plaisir. C'est aussi l'adaptation grandiose, au cinéma, de "The Rocky Horror Show", une comédie musicale de Richard O'Brien qui fut créée à Londres en 1973.

L'histoire se résume assez facilement. Brad (Barry Bostwick) et Janet (Susan Sarandon), deux étudiants bien propres sur eux sont au mariage de leurs meilleurs amis. Brad saisit l'occasion pour demander la main de Janet. Elle accepte. Ils prennent alors la route pour aller annoncer la bonne nouvelle à leur ancien professeur, le professeur Scott. Sur le chemin vers Scott, ils tombent en panne en rase campagne. Comble de malchance, il pleut. Trempés jusqu'aux os, ils frappent à la porte d'une espèce de manoir. Ils sont accueillis par Riff Raff (Richard O'Brien !) et Magenta (Patricia Quinn), deux domestiques complètement allumés. Brad et Janet ne soupçonnent pas encore qu'ils viennent de mettre les pieds dans un univers de fous: la convention annuelle transsylvanienne.

Le maître des lieux? Le Dr Frank-n-Furter (Tim Curry). Un savant fou transsylvanien, bisexuel. Tout un programme! Janet s'évanouit lorsque Frank-n-Furter apparaît maquillé à outrance et vêtu d'une guêpière, de bas et portant des talons aiguilles d'une hauteur insolente.





Frank-n-Furter propose à Brad et Janet de le suivre dans son laboratoire afin de leur montrer l'homme qu'il a crée: Rocky. C'est presque nus que nos deux anti-héros se retrouvent dans le laboratoire de Frank. Ils assistent, ainsi que tous les habitants du manoir, à la naissance de Rocky: un homme au corps de dieu grec, et tout blond, auquel Frank a donné vie uniquement pour se satisfaire sexuellement. Tout ce petit monde est surpris par l'arrivée d'Eddie (Meat Loaf). Frank, énervé d'avoir été dérangé, tue Eddie. Ce petit incident clos, Frank poursuit de présenter Rocky de façon élogieuse.

La cérémonie de présentation terminée Brad et Janet rejoignent leur chambre respective. Frank les rejoindra tour à tour et les initiera aux joies du plaisir de la chair. Coquinou! Prise de remords, Janet cherche Brad et rejoint le laboratoire. Elle découvre l'infidelité de Brad avec Frank. C'est alors qu'elle entame une chanson suppliant Rocky de la toucher : "Touch me, touche me, I wanna feel dirty!".

Le Dr Scott fait son entrée au manoir. Il est l'oncle d'Eddie. Il révèle à Brad et Janet que Frank et tout son entourage sont en fait des extraterrestres. Frank transforme alors Brad, Janet et le Dr Scott en statues de pierre, le temps de les habiller de sous-vêtements sexy. Il les oblige ensuite à participer à un spectacle de cabaret au sein même du château. Riff Raff interrompt le spectacle et tue tout le monde à l'exception de Magenta, Brad, Janet et le Dr Scott. Il leur ordonne de quitter le manoir. Manoir qui en fait est un vaisseau spatial. Le manoir décolle et Riff Raff et Magenta retournent sur la planète Transsexuelle, dans la galaxie de Transsylvanie.




Une des nombreuses particularités de ce film, est la présence constante d'un narrateur. Il s'agit d'un criminologue. Il intervient non seulement au travers de sa voix, mais également sous forme de petits tableaux, notamment pour nous expliquer la danse du "Time Warp".
Je crois que vous aurez compris que j'adore ce film. Non seulement il est déjanté, mais la musique est absolument géniale! Ce film est, depuis sa sortie en 1975, projeté partout à travers le monde et de façon ininterrompue. 37 ans qu'il est à l'affiche. A Paris, il existe même un cinéma qui ne vit presque exclusivement que sur ce film : le studio Galande, dans le quartier du Marais. Si quelqu'un veut faire une fois le voyage avec moi: welcome!
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MARLEY - Kevin McDonald - 2012

2h24! Voilà le temps que j'ai passé avec Bob. Mes dreadlocks ont presque eu le temps de pousser. Trêve de plaisanterie, ce documentaire est exceptionnel! Kevin McDonald a réalisé un documentaire d'une richesse infinie. Un bonheur pour tous les nostalgiques de l'ère Marley.

Kevin McDonald, a qui l'on doit entre autres "Le dernier Roi d'Ecosse" et bon nombre de documentaires de grande qualité, en collaboration avec la famille et les proches du chanteur de reggae, nous offre l'occasion de découvrir des images, des enregistrements que l'on ne soupçonnait pas. Un vrai bonheur! Il nous livre bien plus qu'une biographie: une forme de pèlerinage dans l'univers du reggae et du mouvement rastafari. Ce mouvement dont le chanteur né à Saint Ann, en Jamaïque, s'est fait le porte-drapeau emblématique.

Ce métis, né d'un père blanc sexagénaire qu'il n'a pratiquement pas connu et d'une mère noire, a souffert enfant du rejet. Les métis n'étaient pas bien vus à Saint Ann. A l'adolescence, il quitte Saint Ann  et rejoint Kingston. Il y rencontre Bunny Wailer et Peter Tosh. Ensemble, ils reprennent des cantiques et des chansons soul qu'ils entendent à la radio. Petit à petit, ils se dirigent vers le ska (prémisse du reggae. Mélange de rythmes afro-cubains mais avec une basse plus puissante et un rythme syncopé de guitare, que l'on appelle le shuffle).


C'est en 1963, ne rencontrant pratiquement aucun succès avec le ska, que Marley, Wailer et Tosh créent The Wailers, littéralement "les gémisseurs". Ils sont alors produits par Clement "Sir Coxsone" Dodd. Ce dernier pense qu'ils ne sont pas encore prêts pour la scène. Ils le seront lorsqu'ils auront pu montrer qu'ils étaient capables de jouer dans un cimetière à 2 heures du matin! Ce qu'ils ont fait!

C'est en 1966 que Bob s'intéresse de plus près à la religion rastafari dont Hailé Sélassié est considéré comme le parrain suprême, la référence. La même année, Marley et Tosh créent le label indépendant Wail'n Soul'm, dont le premier titre édité sera "Bend Down Law". Le reggae est né! Ce sera Chris Blackwell, via Island Records qui en fera des stars mondiales.
A relever les témoignages de Peter Tosh qui sont juste incroyables. On sourit de ses exagérations et de son emphase. Et aussi les témoignages de certaines femmes qui fascinées par le personnage, l'aimeront par-dessus tout et l'aiment encore. Marley est décédé le 11 mai 1981 à Miami, après avoir séjourné dans un hôpital bavarois. Le responsable : un cancer généralisé qui avait débuté par un mélanome sur le gros orteil. Il avait 36 ans. A l'image d'un Elvis, il a toujours ses inconditionnels.





Je ne vais pas vous retracer tout le parcours de Bob Marley, des Wailers et vous présenter le mouvement rastafari (internet fera ça bien mieux que moi), je peux seulement vous dire que "Marley" vous replonge dans votre adolescence, vous fait découvrir des titres et des photos inédits, vous promène dans les merveilleux paysages jamaïquains et vous met face à des personnages attachants. Vous apprendrez (en tout cas pour ma part) énormément de choses sur la vie de Bob Marley: ses 11 enfants de 7 femmes différentes, son engagement politique (entre autres sa participation financière qui aidera la Rhodésie à devenir indépendante pour devenir le Zimbabwe) et sa grande capacité à réunir les gens. Rien de négatif. Forcément: on n'égratigne pas un mythe!





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dimanche 1 juillet 2012

L'INVITE : Raphelson

Une voix pleine de douceur, un regard pétillant, un brin de timidité, Raphelson n'hésitera cependant pas à vous regarder au fond des yeux. C'est son métier. Photographe de formation, il fait des clichés de vos yeux dans un hôpital ophtalmologique à Lausanne. Il aime l'image, mais aussi, surtout, la musique. Comme il le dit lui-même, il a construit sa vie autour d'elle. Sa musique, elle est aussi délicate que de la dentelle de St-Gall. Un entretien plein de charme et de générosité qui s'est prolongé autour d'une bière blanche et en compagnie des deux femmes de sa vie. Un samedi après-midi, quelque part sur la terre, le temps a suspendu son vol...



Bon, Raphaël, comment vous définiriez-vous?

Vaste question (rires). Ma vie est centrée sur la musique depuis l'adolescence. Elle a pris un tournant assez important lorsque j'ai découvert la musique en tant que musicien. J'ai toujours été passionné par la musique. Mes parents déjà écoutaient beaucoup de musique. De la musique classique à la variété française. Lorsque j'ai découvert la musique par moi-même, j'ai eu une révélation. Ma vie s'est fondée là autour. Le cinéma, c'est venu plus tard. La musique apporte quelque chose d'énorme au cinéma.
J'ai grandi à Delémont et je suis arrivé à Lausanne à l'adolescence. A 15 ans j'ai acheté ma première guitare. J'ai ensuite fait l'école de photographie de Vevey.

La musique, en autodidacte?

J'ai fait quelques mois à l'EJMA (Ecole de Jazz et de musique actuelle) avec un guitariste qui a presque réussi à me dégoûter de la guitare. Mais j'avais déjà appris les bases tout seul : les tablatures, etc... Ensuite, j'ai trouvé un prof à qui j'amenais des disques et à qui je demandais comment faire tel ou tel son. Après lui avoir apporté une vingtaine de disques et les avoir décortiqués, j'ai arrêté. Donc je n'ai pas de connaissance de solfège. Sinon, j'ai fait un peu de piano, et plein d'autres instruments, mais j'ai tout appris en autodidacte.


Et pourquoi la photographie?

C'est une histoire de famille. Je suis la 5ème génération de photographe, mon frère est aussi photographe. J'étais fasciné de voir mon père développer ses photos. Je suis passionné d'images, j'en consomme beaucoup. J'aime les livres de photographes. La photo est devenue alimentaire. Il y a eu ce passage au numérique qui pour moi a enlevé tout le côté artistique du métier. Il ne faut plus une grande connaissance de la lumière et de tout ce que j'ai appris pour faire une belle photo. N'importe qui peut maintenant faire des photos pas trop mal réussies. Mais j'adore toujours les images. Je travaille actuellement comme photographe spécialisé en ophtalmologie. Plus spécialement le fond des yeux. Je photographie des cornées, des rétines, des iris... Ce sont de très belles images.

Comment êtes-vous venu au cinéma? Vous avez un souvenir d'enfance particulier?

Un des premiers films qui m'a vraiment marqué, mis à part les Charlie Chaplin que l'on voyait en période de fêtes, c'est "Le Tambour" de Volker Schlöndorff. Il y a des scènes super dures. Je ne l'ai pas revu depuis longtemps. Cet enfant qui finalement n'en est pas un. Ce film m'a beaucoup marqué. Il y a certains passages qui sont gravés dans ma mémoire. Un de ces films que l'on ne regarde pas spécialement avec les parents.

Vous faisiez partie de ces ados qui allaient beaucoup au cinéma?

Non, pas énorme. Mon frère louait beaucoup de films. Il a 6 ans de plus que moi et grâce à lui, j'ai vu des films qui n'étaient pas vraiment de mon âge, comme "Angel Heart" d'Alan Parker par exemple qui m'a  beaucoup marqué. Mais je dis merci!
Sinon, plus anecdotique, j'ai vu tous les Bruce Lee (rires) grâce à mon grand frère. Tous vu et certainement plusieurs fois (rires). Et on refaisait les scènes, très drôle!
Et puis au début de l'adolescence, j'ai vu "Le Bal des Vampires" de Polanski, j'ai adoré ou "The Party" avec Peter Sellers, juste monstrueux (rires).



Vous avez tout de suite été sensible à la musique de film?

Non, je ne pense pas. C'est venu plus tard, quand j'ai commencé à faire de la musique. J'aime assez les musiques de film classiques, celles de John Williams ou Danny Elfman. Ceux qui ont suivi un cinéaste. Danny Elfman et Tim Burton par exemple. Avec "Edward aux mains d'argent", c'est là que cela a vraiment commencé, avec cette musique incroyable de Danny Elfman.

Vous aimez bien Tim Burton?

Oui, je suis grand fan. Le cinéma fantastique en général j'aime bien. Juste après les Bruce Lee (rires) j'ai vu tous les films d'horreur possibles et imaginables en tant qu'ado. J'ai été très choqué par "L'Exorciste" par exemple. Mais maintenant, je dois dire que j'en regarde moins.

Dans votre clip "Ghost of a Chance", il y a un côté fantastique, avec cette femme qui crache son coeur dans la neige...

Bon alors, je peux expliquer ce clip. J'ai un très petit budget pour faire des clips. Et j'ai rencontré une personne qui a accepté de faire ce clip pour une petite somme. Mais il m'a dit :"Pour ce prix, ce sera un clip surprise, mais promis, rien de gore!"... Alors je ne sais pas ce qu'est le gore pour lui (rires)...
J'ai adoré ce clip qui est totalement à l'opposé de ce que transmet la chanson, et ce que j'ai trouvé vraiment intéressant. Il y a ce côté, avec le banjo, plutôt chaud, sud  et du coup, on se retrouve dans la neige avec la forêt. Quand j'ai vu ça, je me suis dit: Wouaw! c'est tellement le contraire que ça peut coller.

Quel genre de film vous touche?

Je viens de m'acheter "Les Enfants du Paradis". Je me souviens de l'avoir vu, il y a très longtemps. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est une version sous-titrée en anglais... mais je me réjouis vraiment de le revoir. Sinon, je suis très attaché aux films en noir blanc, comme "Les Ailes du Désir" par exemple...
Sinon, je suis fan de David Lynch ou de Jim Jarmush. J'ai adoré "Dead man" ou "Down by Law".




Jim Jarmush et David Lynch ont cette relation incroyable avec la musique. On découvre tout le temps des trucs qu'on ne connaît pas. David Lynch et Angelo Badalamenti, c'est juste incroyable! Et son album, c'est tout un univers qui forme un tout. C'est vraiment un artiste que j'aime beaucoup.
Sinon, j'adore les films où il y a des enfants qui jouent, comme "Stand by me" par exemple. C'est un film que je pourrais regarder tout le temps.

Vous même, vous avez fait des musiques de film, ou du moins y avez-vous participé. Notamment pour le film "Der Freund" de Micha Lewinsky. Comment ça s'est passé?

Alors, je n'ai fait qu'une seule fois une musique de film complète. C'était une commande, pour un concept qui s'appelait "Les Bandes musicales". Le film, c'était "The Fall of the House of Usher" de Jean Epstein, et on faisait la musique en live. J'ai adoré faire ça, vraiment. J'ai tout composé, choisi des instruments un peu bizarres comme la scie musicale ou le vibraphone par exemple. J'avais une bande pré-enregistrée et je jouais certains instruments en live et je passais d'un instrument à l'autre.
Pour "Der Freund",  ils ont choisi un morceau qui s'appelait "Starbox", et c'est grâce à Sophie Hunger que ce titre a été choisi. Il a été intégré à une scène assez belle. Ce qui était cool, c'est que c'était une scène où le titre était en entier et je faisais une petite apparition. Une très chouette expérience. Sinon, c'est Marcel Vaid qui a fait toute la musique de "Der Freund" avec Sophie Hunger. Il a vendu plusieurs fois mon morceau "The Devil danced", sous différentes versions, pour différents films.

Vous êtes quand même passablement entouré de compositeurs de musique de films, John Parish par exemple, qui a composé pour le dernier film d'Ursula Meier, fait partie de votre entourage...

Oui, c'est vrai. John Parish, quand on s'est rencontrés, je ne savais pas qu'il faisait de la musique de film. Mais maintenant, cela me paraît être une évidence: il est aussi passionné par les instruments de musique et leurs sonorités que je le suis moi-même. J'aime les instruments de musique, aussi en tant qu'objets. Je n'ai jamais vraiment voulu être chanteur, ce n'est pas vraiment mon truc. Mais les instruments de musique, j'adore! Et je trouve que les instruments de musique, un peu bizarres, collent bien pour des musiques de films. Je possède les vrais instruments de musique, ce ne sont pas des simulateurs. J'ai un mellotron, j'ai un vrai vibraphone. Je suis passionné par l'objet en lui-même. Il y a des instruments que j'ai cherché pendant longtemps...Je les entendais sur des enregistrements, mais je ne savais pas de quel instrument il s'agissait.  Les ondes Martenot sont un exemple. J'ai rencontré Christine Ott (la spécialiste du genre) et cet instrument est vraiment très très beau. On le retrouve dans beaucoup de  musique de films, notamment dans des films fantastiques.

Vous êtes un grand consommateur de films?

Oui, mais je manque de temps. Depuis que j'ai une fille, elle a 4 ans, c'est plus difficile de dégager du temps. Mais j'aime l'ambiance des salles de cinéma. C'est comme pour les concerts, c'est important d'être au milieu des gens, et de sentir les réactions autour de soi. Je suis très sensible à cela.

Alors Raphaël, pour ou contre le popcorn au cinéma?

(rires) C'est vrai, dans les salles, il faut aussi supporter les bruits du voisin... mais j'aime bien ça.

Quoi, le popcorn?

(rires) Non, être au milieu des gens.

Le dernier film que vous avez vu au cinéma?

Le dernier Sofia Coppola : "Somewhere". J'ai été super déçu, parce qu'il y avait un problème de son. Et le problème de ces nouvelles salles de cinéma, c'est qu'il n'y a personne, tout est automatisé, donc on ne pouvait le dire à personne. Et c'était vraiment dommage, parce que la bande son était vraiment chouette. Nous étions contents, parce que ça faisait des plombes que nous n'étions pas retournés au cinéma, et on s'est retrouvé à visionner un film avec un son pourri (rires)...



Vous avez beaucoup de DVD à la maison?

Oui, pas mal. David Lynch par exemple, je l'ai découvert avec "Twin Peaks". J'ai toute la série en VHS (rires), je crois bien que je l'ai racheté en DVD. Sinon, Tim Burton et les films que j'ai cité. Sauf les Bruce Lee (rires)...
J'achète les DVD pour les avoir et aussi pour pouvoir les prêter à des amis lorsque je leur parle de tel ou tel film. Mais je crois que c'est plus pour les avoir, parce que j'aime l'objet. Et peut-être cela me rassure de savoir que je peux les revoir quand j'en ai envie.

A votre fille, vous lui montrez déjà des choses?

Dernièrement, on a regardé "Zorro" (rires)... J'ai tenté de lui montrer "Le Château ambulant" de Miyazaki, mais elle est peut-être encore un peu jeune. Alors on regarde les films de princesses "Cendrillon", "Blanche-Neige"... Ce sont des films assez durs, dans "Bambi" quand la maman meurt... assez dur finalement...


Si le téléphone sonnait et qu'à l'autre bout du combiné, une voix vous disait: "Raph, je veux que tu fasses la musique de mon prochain film!", vous aimeriez que ce soit la voix de qui?

Mon coeur dirait David Lynch. Il pourrait commander une chanson que je serais heureux! Mais sinon, un Jim Jarmush. C'est un sacré boulot d'illustrer tout un film. Sinon, refaire la musique de films anciens, un peu sombres. Des films de Murnau, "Le Fantôme" par exemple, avec des images superbes, j'adorerais, c'est super inspirant!
J'étais fan, il y a très longtemps, des Smashing Pumpkins. David Lynch leur avait demandé de faire un titre sur "Lost Highway", et je me souviens d'une interview de Billy Corgan qui expliquait tout le truc comment David Lynch l'avait appelé et il imitait David Lynch qui lui disait: "That's not gonna work Billy!" (rires)... (ndlr: et Raphaël d'imiter la voix de David Lynch...). Je trouve ça assez mythique.
Dans le cinéma suisse, j'ai été très touché par Irene Ledermann et son "Schonzeit". C'est un film très touchant. Les enfants qui jouaient dedans étaient juste extraordinaires. Je ne sais pas ce qu'elle fait en ce moment. Elle avait un chef photo incroyable qui travaille actuellement sur son premier long métrage, Lorenz Merz. Il faut absolument le suivre celui-là. C'était magnifique! Il a un regard plein d'idées.

Il y a des films dont vous aimeriez refaire la musique?

Non, je ne crois pas, parce que ça fait vraiment un tout, ou alors ce sont des films qui sont mauvais à la base et dont je n'aurais de toute façon pas envie de faire la musique (rires)... Sinon, oui, certains sons d'habillage plutôt que des musiques complètes.

Une actrice préférée?

Patricia Arquette. J'aime bien Kirsten Dunst aussi.

Un acteur préféré?

J'étais fan de Mickey Rourke. Je n'ai pas vu "The Wrestler", mais il faut que je le voie. J'aime bien cet acteur. Il a beaucoup changé. Mais je l'aime beaucoup.

Et les projets personnels?

Il y a un remix de "Ghost of a chance" qui va sortir prochainement. Sinon, des élèves de l'ECAL travaillent sur un clip en rotoscopie. Là ils ont quelque chose comme 8'000 dessins, et ils n'ont fait qu' 1 minute 40... un truc de fou. Super beau! Je suis terriblement excité par le projet! Ils ont fait ça comme un film, en s'inspirant des paroles et ils illustrent presque chaque mots. C'est superbe! C'est pour la chanson "Crying Wolf".
Sinon, il y a un concert "Music appartements" à Zürich qui va être filmé et diffusé en live sur internet.
Avec Magicrays on essaie de refaire quelque chose, mais ce n'est pas facile. C'est difficile de trouver des concerts, de sortir des disques. Mais on fait ça par passion.
J'ai fait Raphelson à côté parce que comme ça à 50 ans, je pourrai toujours être vieillissant et faire de la scène sans être ridicule à côté de jeunes de 18 ans hyper stylés (rires)...



( "Ghost of a Chance" extrait de "Everything was story, story was everything", Two Gentlemen, 2012)


Clin d'oeil de Raphelson : "Searching for the wrong eyed Jesus" de Andrew Douglas

Merci Raphelson!

Propos recueillis le 30 juin 2012 / Cinécution